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Gazette de Décembre 2022

Les arbres ont perdu toutes leurs feuilles et dans certaines régions, celles-ci ont été remplacées par une fine couche de neige. Pas de doute, nous sommes bien en hiver et la fin de l’année approche ! MERCI à toutes et tous d’avoir dorloté des abeilles cette année. Grâce à vous, des milliers de Dorlotoirs sont installés partout en France !


LES ABEILLES SAUVAGES EN DÉCEMBRE

À cette période de l’année, vos petites protégées sont en période de diapause, bien au chaud dans leurs cocons. Leur organisme tourne au ralenti et consomme donc peu d’énergie. Elles sont entre les mains de l’équipe des Dorloteurs d’Abeilles : les cocons ont été extraits des tubes et nettoyés avec de l’eau tiède et une action manuelle douce pour les débarrasser des parasites.

Nous les conservons ensuite à l’abri des prédateurs et des parasites, dans des conditions régulées de température et d’humidité. Au printemps suivant, certains cocons que vous nous avez envoyés iront à un nouveau Dorloteur vivant près de chez vous. Vous permettez ainsi la création de nouvelles zones de biodiversité !


QUE FAIRE DES NIDS QUE J’AI CONSERVÉS ?

Si vous avez conservé des tubes renfermant des cocons d’abeilles sauvages, vous pouvez les entreposer dans un endroit protégé des prédateurs et des parasites et non chauffé, comme un abri de jardin ou de garage. En hiver, nos amis oiseaux peuvent décimer des nids entiers d’osmies ! Placez un filet ou un tissu autour du bocal pour bloquer l’accès aux plus petits nuisibles.

Vous pouvez également laisser les tubes à l’intérieur de votre Dorlotoir entouré d’un filet.

POURQUOI NE PAS LES RENTRER AU CHAUD ?

Le cycle de l’abeille sauvage est calé sur les variations de température. Lorsqu’il commence à faire froid, c’est le signal de l’arrivée de l’hiver et de leur entrée en diapause, ou période pendant laquelle leur organisme tourne au ralenti dans les cocons. Et au contraire, la remontée des températures à la fin de l’hiver est le signal que les beaux jours reviennent et qu’il est temps d’éclore !

Si l’abeille maçonne avait passé l’hiver au chaud, elle pourrait détecter en plein mois de janvier que l’heure est venue pour elle de partir à l’assaut des premières fleurs pour se nourrir et faire son nid.

Une abeille qui ne ressent pas les températures naturelles éclora donc en décalage avec les premières floraisons et ses chances de survie seront largement réduites.

N’ayez donc aucune crainte : les basses températures ne sont pas problématiques pour les osmies, elles sont mêmes nécessaires à leur développement ! Pour passer l’hiver, elles produisent un antigel qui leur permet de se développer jusqu’à des températures atteignant les -20°C. Pour en savoir plus, (re)découvrez notre article de blog sur l’impact de la météo sur les abeilles sauvages !


RETOUR EN IMAGE SUR L’ANNÉE 2022 💛

Vous êtes nombreux et nombreuses à avoir rejoint l’aventure dernièrement. Certains d’entre vous n’ont pas encore eu l’occasion d’observer les abeilles à l’œuvre dans leur Dorlotoir … Alors on prend un peu d’avance et on vous donne un aperçu de la magie qui opèrera chez vous au printemps !


QUEL EST CE PARASITE QUE J’OBSERVE DANS MON DORLOTOIR ?

Il y a quelques semaines, en récoltant vos tubes dans le Dorlotoir, vous avez pu observer que certains nids accueillaient des parasites. Mais il n’est pas toujours simple d’identifier quel nuisible s’est invité dans le Dorlotoir ! On vous donne quelques clés pour les reconnaître.

DES LARVES ORANGE VIF ?

Si vous observez une larve de couleur orange vif à l’intérieur de votre Dorlotoir, celle-ci appartient au clairon des abeilles. Présent de mai à septembre, ce parasite mesure entre 9 et 17mm. La femelle pond des œufs à proximité de nids d’abeilles maçonnes.

Après l’éclosion, la larve du clairon des abeilles se déplace jusqu’au nid. À l’aide de ses mandibules, la larve gratte la couche de terre argileuse que l’osmie a construire pour fermer son nid. Et elle se faufile à l’intérieur pour se nourrir de la larve d’osmie et passer l’hiver sous forme de nymphe. Le clairon adulte verra le jour à la même période que les jeunes abeilles maçonnes.

DES AMAS DE PETITS GRAINS ?

Si vous avez constaté ce qui ressemble à des amas de poudre fine à l’intérieur des cellules, ce sont sûrement des acariens ! Aussi surnommés “mites des abeilles solitaires”, ils mesurent 0,5mm et se nourrissent du pollen et du nectar accumulés à l’intérieur des cellules larvaires.

Les acariens du pollen s’accrochent aux poils de l’abeille sauvage pour voyager gratuitement de fluer en fleur. Lorsqu’elle retourne à son nid, l’abeille sauvage infeste involontairement son propre nid.

DES TROUS DANS VOS TUBES ET DANS VOS COCONS ?

Qui est à l’origine des trous sur vos tubes ? C’est sans aucun doute la guêpe mono ! Principalement présente entre mai et juin, cette guêpe mesure 4mm et est un parasitoïde : ses larves s’attaquent directement à la larve d’abeilles sauvage.

La femelle mono marche sur les tubes à la recherche de vibrations signalant la présence d’une larve d’abeille de l’autre côté de la paroi.

Elle utilise son ovipositeur pour percer le tube et pondre à l’intérieur des cocons. La larve mono va dévorer la larve hôte et atteindre sa taille adulte en 2 semaines. Elle émergera du cocon en mâchant les parois, créant de petits trous visibles à l’œil nu.


Il ne reste plus que quelques jours avant Noël et vous n’avez toujours pas d’idées cadeaux ? Découvrez notre sélection pour les fêtes : la Bee Box, alliance parfaite entre gourmandise et engagement environnemental, la Bzzz Box pour découvrir le monde des abeilles, le calendrier 2023 à planter et plein d’autres idées cadeaux pour chouchouter les abeilles !

Bon mois de décembre à vous.

Gazette de Novembre 2022

LES ABEILLES SAUVAGES EN NOVEMBRE

Vous êtes déjà plus de 850 à nous avoir confié vos cocons pour la période hivernale : MERCI pour votre confiance ! Ils sont à l’abri et passeront l’hiver dans les meilleures conditions.

Pour ceux qui n’auraient pas encore renvoyé leurs cocons, il vous reste quelques jours ! Toutes les infos sont disponibles en cliquant ici :


LA MOUCHE DROSOPHILE

Lors de la récolte de vos tubes dans le Dorlotoir, certain(e)s d’entre vous ont pu observer quelques parasites dans les galeries transparentes. Un prédateur fréquemment observé est la mouche drosophile.

Partons à la découverte de cet indésirable qui s’invite un peu trop souvent dans les nids des osmies !

Dès l’apparition des premières fleurs au mois de mars, les abeilles sauvages émergent de leur cocon et collectent le pollen et le nectar à proximité. Dans le Dorlotoir, elles construisent des cellules en enfilade à l’aide de boue humide. Chacune de ces cellules contient une larve et un sotck de pollen. L’accumulation de nourriture à l’intérieur des Dorlotoirs suscite donc de nombreuses convoitises et la mouche drosophile n’hésite pas à s’attaquer aux nids de vos petites butineuses.

Cacoxenus Indagator est une mouche du genre Drosophile et de la famille des Drosophilidae. Mesurant entre 2 et 4 mm, elle apparaît en même temps que l’osmie cornue en mars et elle reste présente jusqu’à la fin juin.

Aussi surnommée “mouche satellite”, elle suit les abeilles sauvages à distance jusqu’à leur nid.

Cette mouche klepto-parasitaire, est l’un des principaux coupables de la destruction des populations d’abeilles solitaires. Celle-ci n’est pas un parasitoïde car elle ne dévore pas la lare de l’hôte.

COMMENT LA MOUCHE DROSOPHILE PARASITE-T-ELLE LES NIDS DES OSMIES ?

La mouche drosophile attend patiemment que l’abeille quitte son nid pour y entrer. À l’intérieur du tube, elle dépose entre 6 et 8 œufs minuscules sur le stock de pollen. Les cellules infestées sont rapidement occupées par de petites asticots blancs parfois cachés dans les coins. De minces filaments rougeâtres emplissent alors le nid de l’abeille : ce sont les excréments des asticots. Ces larves de mouche n’attaquent pas directement les larves d’abeilles. Elles vont cependant provoquer leur mort en dévorant tout le stock de pollen et en les privant ainsi de nourriture. Si d’autres cellules sont à proximité, les larves peuvent perforer les parois et les infester à leur tour.

COMMENT LIMITER L’IMPACT DE LA MOUCHE DROSOPHILE ?

De par sa présence très répandue, il est difficile de limiter son infestation dans les nids des abeilles maçonnes lors de la période de nidification.

Pour protéger vos nids, vous pouvez toutefois retirer les tunnels en carton dès qu’ils sont bouchés par les abeilles ou déposer un filet autour du Dorlotoir. Cela permettra de bloquer l’accès à ce petit parasite un peu trop curieux.

À la fin de l’automne, vous pouvez renvoyer vos cocons à l’équipe des Dorloteurs, pour faire déparasiter vos cocons. Cela vous permet également de bien nettoyer vos Dorlotoirs en prévision de la saison suivante !


NOËL, FËTE DE LA SURCONSOMMATION ?

Chaque année, Noël est l’une des fêtes les plus attendues par les petits comme les grands. Si la fin d’année est l’occasion de retrouver ses proches pour passer des moments en famille, c’est aussi la période de l’année où la consommation des ménages est à son apogée.

Durant ces fêtes de fin d’année, le volume de déchets collectés en France est 20% supérieur au reste de l’année. En cause ? Les papiers cadeaux, les emballages produits ainsi que les cadeaux non désirés et immédiatement jetés.

L’institut de l’environnement de Stockholm a calculé le bien carbone de Noël : 650 kg de CO2 par personne soit 26 kg pour la nourriture, 96 kg pour les trajets en voiture, 218 kg pour les lumières décoratives et 310 kg pour les cadeaux.

La bonne nouvelle ? C’est qu’en prenant conscience de cette problématique, on peut décider de consommer moins et mieux !


C’est pour stopper cette course à la surconsommation et pour que vous puissiez faire plaisir à vos proches sans abîmer notre belle planète, que les Dorloteurs d’Abeilles et Un Toit Pour Les Abeilles se sont associés pour vous proposer des cadeaux écoresponsables.

La Bee Box

C’est une alliance parfaite entre gourmandise, zéro-déchet et engagement environnemental. Dégustez votre miel 100% français et réutilisez son joli pot pour planter les graines de basilic!

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La Bzzz Box

Partez à la découverte du monde des abeilles, à miel ou solitaires : dégustez les produits de la ruche et offrez-leur en retour des graines de fleurs mellifères ! | En savoir plus |

Le calendrier à planter

Pour vous accompagner en 2023, découvrez le calendrier à planter ! Une fois le mois terminé, détachez la carte correspondante et plantez-la dans votre jardin ou sur votre balcon. | En savoir plus |

Et plein d’autres jolies surprises qui feront plaisir aux personnes qui vous sont chères, sans abimer la planète !

Bon mois de novembre à vous.

Gazette de Octobre 2022

Les arbres perdent leurs feuilles, les températures chutent et les jours raccourcissent … Pas de doute, l’automne est là ! Que deviennent les cocons dans vos Dorlotoirs ? Comment les abeilles sauvages survivent-t-elles avec la baisse des températures ? On vous dit tout !

LES ABEILLES SAUVAGES EN OCTOBRE

La période de vol des abeilles sauvages dure entre 6 à 8 semaines environ du printemps à l’été. Il existe toutefois quelques rares espèces que l’on peut retrouver jusqu’à début octobre : le bourdon des champs, l’abeille bleue ou encore l’abeille à culottes.

Durant les mois les plus froids de l’année, la future génération d’abeilles maçonnes a déjà atteint sa forme adulte dans les cocons et elle poursuit sa période de diapause.

Les abeilles peuvent très bien supporter des températures négatives dans leurs cocons. En effet, elles produisent un antigel qui leur permet de survivre jusqu’à des températures atteignant les -20°C. Ces variations de température sont mêmes nécessaires à leur développement !


QUE DEVIENNENT LES COCONS QUE VOUS NOUS CONFIEZ DURANT L’HIVER ?

À la réception de vos cocons, l’activité bat son plein dans nos bureaux près de La Rochelle ! Que deviennent vos cocons ? Comment notre équipe les chouchoute-t-elle ? Nous vous expliquons les différentes étapes par lesquelles passeront vos cocons !

Dans un premier temps, nous divisons la France en une dizaine de zones biogéographiques, de sorte à ce que chacune présente une homogénéité de climat et de variétés végétales. Tout au long du parcours de vos cocons, nous serons en mesure d’identifier de quelle zone ils sont originaires. Cela est primordial, car ils pourront ainsi retourner dans leur région d’origine au printemps prochain ! Nous préservons ainsi les biodiversités locales à l’équilibre fragile.

Chaque lot de cocons est ensuite nettoyé avec soin. Nous n’utilisons pas de produit chimique mais uniquement de l’eau et une action manuelle douce pour retirer les parasites qui se sont accrochés aux cocons. Il est également possible d’identifier visuellement les cocons occupés par certains parasites : nous les mettons à l’écart pour protéger les cocons sains.

Le séchage des cocons est primordial pour éviter les moisissures à cause de l’humidité. Nous réglons avec soin les paramètres de séchage : température, ventilation … Rien n’est laissé au hasard !

Enfin, nous stockons les cocons dans les meilleures conditions pour leur développement. Ils seront renvoyés chez un Dorloteur du réseau de leur région d’origine à la fin du mois de février. Un nouveau cycle commence et vous observez les premières éclosions !


NETTOYAGE DU DORLOTOIR : C’EST À VOUS DE JOUER !

Pendant que vos cocons sont entre de bonnes mains à La Rochelle, il est temps de nettoyer votre Dorlotoir ! Cette étape est indispensable pour éviter que des parasites ne s’y installent et s’attaquent à vos abeilles au printemps prochain.

  • Sortez tous les tubes de votre Dorlotoir, ainsi que le tiroir pour le Dorlotoir Cabane.
  • Passez chaque élément sous l’eau, n’hésitez pas à frotter pour éliminer tous les parasites et les débris.
  • Laissez sécher l’ensemble pendant 48 à 72 heures.
  • Stockez le Dorlotoir dans un endroit au sec jusqu’à la fin du mois de février.

Avant la remise en service, vous pourrez appliquer une couche d’huile de lin pour nourrir et protéger le bois des intempéries à venir.

NB : Si vous possédez des tubes occupés par d’autres abeilles sauvages que l’abeille maçonne, laissez-les à l’intérieur de votre Dorlotoir ou entreposez les tubes dans un bocal entouré d’un filet. Assurez-vous qu’ils soient toujours à la température extérieure !


QUE FAIRE DES COCONS QUE J’AI CONSERVÉS CHEZ MOI ?

Vous avez probablement conservé précieusement certains tubes contenant des nids d’abeilles. C’est le cas si vous avez accueilli des espèces autres que des abeilles maçonnes, ou si votre Dorlotoir a des tubes d’observation transparents.

Il est primordial que les cocons que vous avez gardés chez vous ressentent les variations naturelles de température. Entreposez le Dorlotoir ou les tubes dans un garage ou un abri non chauffé. Pensez à bien les mettre à l’abri des prédateurs (rongeurs, oiseaux).


ZOOM SUR : LES DIFFÉRENTES FAMILLES D’ABEILLES SAUVAGES

Il existe environ 20 000 espèces dans le monde, dont près de 2 000 en Europe et 1 000 en France. La diversité de ces espèces est donc impressionnante puisque l’on distingue, en Europe, 6 familles d’abeilles . Pour différencier les abeilles sauvages, celles-ci sont catégorisées en famille puis en genre et enfin en espèce.

Il est donc question d’une grande diversité d’abeilles, et il est toujours difficile de les reconnaître et de les classifier, du premier coup d’œil. Cependant, toutes ces abeilles sont importantes pour notre écosystèmes, il est donc essentiel de les protéger !

Par exemple, l’osmie rousse (Osmia Cornuta) fait partie de la famille des Mégachilidés qui comprend également les abeilles coupeuses de feuilles, ou les abeilles cotonnières. Ces abeilles vivent toutes hors sol, sont solitaires et pondent leurs œufs en enfilade.

La famille des Mégachilidés est la plus répandue avec 3 171 espèces dans le monde dont 455 en Europe. Ce sont toutes des abeilles solitaires qui peuvent mesurer entre 6 et 8 millimètres selon l’espèce.


Si vous ne l’avez pas encore fait, il est temps de renvoyer vos cocons !

Glissez dans une enveloppe résistante (à bulles ou cartonnée) vos nids d’abeilles maçonnes. N’oubliez pas d’inscrire votre CODE DORLOTEUR directement sur l’enveloppe ! Celui-ci est primordial pour identifier d’où proviennent vos cocons et pour nous permettre de vous prévenir de la bonne réception de vos protégées.

Sur l’application ou le site internet, remplissez dans la rubrique “mes cocons” le formulaire d’envoi : la date ainsi que le nombre de tubes que vous nous confiez.

On a hâte de chouchouter vos petites abeilles !


Bon mois d’octobre à vous.

Gazette de Septembre 2022

En septembre, les abeilles maçonnes de la future génération ont déjà leur forme adulte à l’intérieur des cocons et elles s’apprêtent à y passer l’hiver. Cette période se nomme “diapause” et dure près de 10 mois. L’organisme de l’abeille tourne au ralenti, lui permettant de résister aux températures hivernales et à l’absence de nourriture.

Maintenant que les abeilles sont au repos, c’est à vous, Dorloteurs et Dorloteuses d’Abeilles de passer à l’action en nous renvoyant vos cocons !

Mais avant de parler de la récolte des cocons, laissez nous vous rappeler pourquoi il est si important de nous confier vos cocons en hiver.


POURQUOI EST-IL IMPORTANT DE RENVOYER VOS COCONS ?

POUR LES PROTÉGER DES PRÉDATEURS ET DES PARASITES

Contrairement à l’abeille à miel, les abeilles maçonnes ne sont plus présentes pendant la période hivernale pour protéger leur progéniture des parasites et des prédateurs. Les principaux parasites sont l’acarien du pollen, la mouche drosophile, le clairon des abeilles et la guêpe mono. Pour en savoir plus, nous vous invitons à (re)lire l’article que nous leur avons consacré ! En hiver, ce sont souvent d’autres prédateurs qui s’attaquent aux nids, comme les oiseaux ou les rongeurs.

POUR CRÉER DE NOUVELLES ZONES DE BIODIVERSITÉ

En nous confiant vos protégées en hiver, vous acceptez de partager quelques cocons avec un nouveau Dorloteur à proximité de chez vous, au printemps suivant. Cela lui permet de se lancer dans l’aventure et vous créez ainsi une nouvelle zone de biodiversité dans laquelle des abeilles maçonnes sont réintroduites.


LA RÉCOLTE DES COCONS

Si vous avez suivi nos conseils en juin, vos tubes sont déjà à l’abri sous un filet ou un tissu, dans un garage ou un abri de jardin. Si tel est le cas, vous pouvez passer directement à la partie suivante : “quels tubes renvoyer ?”. En revanche, pour les retardataires qui n’auraient pas encore récupéré leurs tubes dans les Dorlotoirs, ce paragraphe est pour vous !

Les abeilles maçonnes sont désormais toutes en période de diapause. Il est donc temps de récolter vos précieux cocons pour nous les confier !

QUEL MATÉRIEL POUR RÉCOLTER MES COCONS ?

Avant de récolter vos cocons, assurez vous de disposer :

  • d’une enveloppe renforcée (cartonnée ou à bulles).
  • uniquement pour les Dorlotoirs Cabane, de la petite boite ronde en carton ainsi que d’une spatule à café, touillette en bois ou équivalent.

COMMENT RÉCOLTER MES COCONS ?

Dans le Dorlotoir Chalet, attrapez délicatement l’extrémité avant du tube et retirez le du Dorlotoir.

Dans le Dorlotoir Mimosa, appuyez délicatement sur l’avant du tube pour le faire ressortir à l’arrière du Dorlotoir. Récupérez votre tube en le retirant délicatement par l’arrière.

Dans le Dorlotoir Cabane, retirez la planchette en bois supérieure pour avoir accès à la première rangée de tubes en carton. Après les avoir récupérés, retirez la seconde planchette pour pouvoir accéder aux tubes suivants, et ainsi de suite. Pour les cocons du tiroir d’observation, dévissez la plaque transparente, et avec l’aide d’une spatule ou touillette en bois, récupérez les cocons délicatement.

Attention, certains tubes peuvent sembler vides parce que l’abeille n’aura pas construit son nid jusqu’au bout ! Pour vérifier qu’un tube est vide, retirez le délicatement du Dorlotoir et regardez au travers. Si vous voyez de l’autre côté du tube, c’est qu’il est bien vide, vous pouvez le conserver. Pour le Dorlotoir Mimosa, n’oubliez pas de retirez le petit bouchon noir et de le remettre après observation.


QUELS TUBES RENVOYER ?

Vous pouvez nous confier les tubes en carton dans lesquels les abeilles maçonnes ont fait leur nid. Pour les identifier, rien de plus simple, les tubes sont bouchés par de la terre (comme sur le tube le plus à gauche de la photo).

Vous pouvez en revanche conserver chez vous les tubes qui accueillent des nids d’autres espèces, comme par exemple, les abeilles coupeuses de feuilles, les abeilles cotonnières, les abeilles résinières, ou encore la guêpe Isodontia Mexicana.

Les étapes de protection que nous avons élaborées au fil des années ne sont pas optimisées pour ces espèces d’abeilles. Il vous serait par exemple impossible d’extraire les cocons de la résine du nid d’une abeille résinière. Mais pas d’inquiétude : même si vous conservez ces nids chez vous, nous vous guiderons pour que vous puissiez en prendre soin pendant l’hiver !

Conservez précieusement vos tubes transparents, desquels nous ne pourrions pas extraire les cocons. Vous observerez ainsi un cycle complet pour les abeilles qui s’y sont installées.

Tous les tubes que vous conservez chez vous peuvent être stockés verticalement dans un bocal, recouverts d’un tissu ou d’un filet. Conservez les dans un endroit non chauffé, comme un abri de jardin ou un garage.


COMMENT PRÉPARER MON ENVOI ?

Munissez vous de votre enveloppe cartonnée ou à bulles. Inscrivez y votre CODE DORLOTEUR. Celui-ci est primordial pour identifier d’où proviennent vos cocons. Cela nous permettra de vous prévenir de la bonne arrivée de vos protégées !

Adressez votre courrier à l’adresse suivante : Les Dorloteurs d’Abeilles 15 rue Le Verrier 17440 Aytré.

Glissez les tubes en carton directement dans l’enveloppe. Pour le Dorlotoir Cabane, ajoutez y votre petite boîte ronde, si celle ci contient des cocons.

Il ne vous reste plus qu’à déposer le tout dans une boîte postale ou un bureau de poste.


INFORMEZ NOUS DE L’ENVOI DE VOS COCONS !

Sur le site internet ou l’application des Dorloteurs, connectez vous à votre compte, rubrique “mes cocons”. Indiquez nous le nombre de tubes envoyés et la date d’envoi. Nous vous informerons par la suite de la bonne réception de vos protégées !

Dans la gazette du mois d’octobre, nous vous expliquerons comment sont chouchoutés vos cocons une fois arrivés chez nous.


ZOOM SUR : LES ABEILLES SAUVAGES QUE L’ON PEUT OBSERVER EN AUTOMNE

La saison estivale touche à sa fin et les abeilles sauvages qui nichent dans les Dorlotoirs l’été ont presque terminé leur période de vol, laissant les jeunes larves grandir tranquillement dans leur cocons. Cependant, certaines espèces d’abeilles sauvages, que l’on ne croise pas aux abords des Dorlotoirs, sont encore présentes jusqu’à la fin octobre.

La Collète du lierre (Collettes Hederae), appartient à la famille des Collétidés et présente une pilosité brune homogène sur le thorax, et un abdomen noir parcouru de larges bandes de poils pâles. Comme toutes les espèces appartenant à la famille des Collétidés, ces abeilles sauvages font leurs nids dans les sols meubles.

À l’automne, quatre espèces de bourdons peuvent être observés : le bourdon des champs, le bourdon des pierres, le bourdon des arbres ainsi que le bourdon terrestre. Tout comme le Xylocope violet, que l’on peut aussi observer en automne, ils appartiennent à la famille des Apidés. Les bourdons sont des abeilles sauvages mais vivent en colonie. La reine hiberne durant tout l’hiver dans une petite cachette nommé “hibernaculum”.


Que votre aventure vienne tout juste de commencer ou dure maintenant depuis quelques années, chaque avis compte et est précieux pour aider à faire connaître l’initiative ! N’hésitez pas à laisser un commentaire pour témoigner de votre expérience de Dorloteur ou Dorloteuse d’Abeilles, en cliquant sur le lien ci-dessous.

Vous souhaitez témoignez en vidéo ou par téléphone ? Contactez nous à l’adresse électronique suivante : support@lesdorloteurs-fr


Bon mois de septembre à vous

Gazette d’août 2022

Pas de vacances pour les abeilles ! Nos petites pollinisatrices travaillent encore avec acharnement à la récolte du pollen. Que ce soit en bord de mer ou à la montagne, elles sont bien présentes et il faudra attendre la rentrée de septembre pour observer une baisse de leur activité. Que se passe-t-il pour les abeilles sauvages en août ? Qui est l’abeille à culottes ? Quel est le mode de vie de l’osmie bleue ? Bienvenue dans la gazette du mois d’août !

LES ABEILLES SAUVAGES EN AOÛT

Nous sommes déjà mi-août et la saison estivale est bien avancée ! Les abeilles d’été sont encore actives dans les Dorlotoirs et elles le resteront tant qu’elles trouveront suffisamment de fleurs à butiner et que les températures resteront élevées. Dans les régions ensoleillées de France, les butineuses seront présentes jusqu’à fin septembre !


QUE SE PASSE-T-IL DANS MON DORLOTOIR ?

Dans les Dorlotoirs, les larves des abeilles d’été se développent tranquillement et construisent leurs cocons.

Si vous observez des tubes bouchés par une cloison de terre, n’oubliez pas de les mettre à l’abri en les déposant dans un bocal, l’extrémité du tube qui était au fond du Dorlotoir devant se retrouver au fond du bocal. Déposez un filet par-dessus et fermez le avec un élastique. Entreposez le dans un garage ou un abri de jardin : il est important que les larves ressentent les variations de températures naturelles.

Il est encore trop tôt pour nous renvoyer vos tubes. Nous vous préviendrons par email lorsque le moment sera venu de nous les confier pour la période hivernale !


LES ABEILLES À CULOTTES

Cette abeille sauvage fait partie de la famille des Mellitidés, et possède deux noms : en Allemagne et en Angleterre, on la surnomme “abeille à pantalon” en raison de ses pattes arrière recouvertes de longs poils dorés, qui donnent l’impression qu’elle porte un pantalon large. Les Français préfèrent l’appeler “abeilles à culottes“.

COMMENT LES RECONNAITRE ?

Les abeilles à culottes sont des abeilles terricoles, c’est-à-dire qu’elles nidifient dans le sol et plus précisément dans les zones sableuses. Elles sont reconnaissables grâce à leur abdomen sombre orné de fines bandes plus claires. Le mâle est légèrement plus fin que la femelle et de couleur dorée.

Dasypoda Hirtipes est l’espèce la plus commune et mesure environ 12 millimètres. Ce sont des abeilles estivales qui se rencontrent de mi-juin à août dans le nord de l’Europe.

COMMENT LES ABEILLES À CULOTTES CONSTRUISENT-ELLES LEURS NIDS ?

Après l’accouplement, les femelles s’occupent seules de la construction du nid. Elles creusent le sol avec leurs mandibules et, en reculant, repoussent la terre à l’aide de leurs pattes postérieures. Le sable sorti du nid forme un petit tas.

La galerie principale descend verticalement sur une distance d’environ un mètre puis se sépare en galeries, au fond desquelles l’abeille place un mélange de nectar et de pollen, pond un œuf, puis ferme la cellule avec une mince couche de terre et recommence l’opération.

À la différence d’autres espèces d’abeilles sauvages, comme l’osmie cornue, les cellules du nid de l’abeille à culottes ne sont pas tapissées d’une substance protectrice. Les boulettes de nectar et de pollen sont rehaussées du sol à l’aide de trois petits pieds composés de la même substance. Cette forme peut faire penser à un petit tabouret, permettant à l’abeille à culottes d’isoler du sol la larve qui sera déposée sur les boulettes de nectar. Si une cellule n’est pas terminée dans la journée, elle est abandonnée.


ÇA SE PASSE CHEZ VOUS : TÉMOIGNAGE DE LAËTITIA

Laëtitia et sa famille sont des Dorloteurs d’abeilles sauvages depuis maintenant un an. Comment est-elle devenue Dorloteuse ? Pourquoi avoir choisi de dorloter les abeilles sauvages ? Elle a accepté de partager son aventure avec nous !

Si comme Laëtitia vous souhaitez témoigner et raconter votre aventure de Dorloteur d’Abeilles, c’est par ici !

ZOOM SUR : L’OSMIE BLEUE

Lorsque le mot “osmie” apparaît dans une discussion, c’est la description de l’osmie cornue ou l’osmie rousse qui revient le plus souvent. Cependant, il existe d’autres osmies plus discrètes dans vos jardins, mais qui sont bel et bien présentes !

Cette petite abeille appartient au genre osmies (osmia caerluscens). Le mâle mesure entre 5 à 6 mm quand la femelle mesure entre 7 et 8,5 mm. On peut les différencier grâce à la couleur de leurs poils : le mâle est plus poilu avec des reflets brillants de couleur cuivre à vert métallisé. Alors que la femelle présente des reflets bleutés et un duvet blanc clairsemé.

Comme les autres osmies, cette abeille sauvage niche dans des trous et des cavités préexistantes (tiges de plantes creuses, morceaux de bois …). Vous pouvez donc aisément l’observer construire son nid à l’intérieur des Dorlotoirs. Surtout que cette petite abeille sauvage a deux générations par an !

La revue pédagogique 100% abeilles sauvages est la nouveauté de cet été !

Cette revue illustrée d’une vingtaine de pages a été pensée pour les enfants à partir de 8 ans, mais elle saura aussi ravir les adultes curieux de découvrir le monde des pollinisateurs. Qu’est ce qu’une abeille sauvage ? Comment les abeilles maçonnes font-elles leur nid ? Quel est le cycle de vie des osmies ? comment identifier les abeilles présentes dans le Dorlotoir ?

Bon mois d’août à vous.

Gazette de Juillet 2022

Au mois de juillet, les abeilles sauvages d’été comme les coupeuses de feuilles ou les abeilles cotonnières sont en pleine période d’activité. Si elles sont plus discrètes que les abeilles de printemps, elles n’en sont pas moins essentielles et passionnantes à observer ! Que se passe-t-il chez les abeilles sauvages en juillet ? Qu’est ce que la pollinisation ? Que sont les néonicotinoïdes dont on entend si souvent parler ? Bienvenue dans la Gazette du mois de juillet !

LES ABEILLES SAUVAGES EN JUILLET
Un grand nombre d’abeilles sont actives en juillet. On les observe aisément dans le tilleul, la lavande ou la glycine. Les bourdons et les abeilles des sables, qui font leur nid dans le sol, sont notamment très présents ! Les abeilles maçonnes ont quand à elles terminé leur période de vol et les cocons sont formés dans les Dorlotoirs. Si vous avez changé vos tubes pour accueillir les abeilles d’été, voici quelques espèces que vous pourriez avoir la chance d’observer !
 

 

QUELLES ABEILLES PUIS-JE OBSERVER ?
L’abeille coupeuse de feuilles qui poinçonne de petits bouts de feuilles dans vos jardins, et les assemble en forme de cigare pour construire son nid.
L’abeille cotonnière qui se distingue par sa couleur jaune et noire qui la fait ressembler à une guêpe. Elle prélève des fibres végétales sur certaines plantes, qu’elle assemble en une matière cotonneuse. Son nid a l’air bien confortable pour accueillir la future génération !
L’abeille résinière qui récolte de la résine sur les conifères pour former son nid. L’une des espèces les plus courantes est mégachile sculpturalis. Originaire d’Asie, cette abeille de grande taille s’installe volontiers dans les Dorlotoirs !
L’abeille des sables qui pond ses oeufs dans le sol et se plaît particulièrement dans les terrains sablonneux. Il existe un grand nombre d’espèces d’abeilles terricoles : elles représentent 70% des abeilles sauvages ! Cette abeille ne s’installera donc pas dans votre Dorlotoir, mais vous l’accueillez peut-être sans le savoir dans votre jardin !

QUE SE PASSE-T-IL DANS MON DORLOTOIR ?

Outre l’installation des abeilles d’été, d’autres phénomènes surprenants peuvent se produire courant juillet.

  • Des points noirs apparaissent dans les nids d’abeilles de printemps
Pas d’inquiétude, il ne s’agit pas de parasites ! Ce sont tout simplement des débris végétaux rejetés par les larves en développement, avant de se mettre à l’abri dans leurs cocons. C’est donc tout à fait normal !
  • Des parasites sortent des nids d’abeilles de printemps
Si vous observez de petits insectes noirs qui sortent de vos nids d’abeilles de printemps, il s’agit probablement de guêpes monos. C’est un des prédateurs les plus fréquents dans les nids des abeilles maçonnes. Cette petite guêpe pond directement à l’intérieur des cocons des abeilles maçonnes. Elle a deux générations par an, dont une première voit le jour en juillet. Si vous en observez, écartez-les au maximum de vos tubes, et remettez bien le filet ou tissu de protection en place.

ABEILLES ET POLLINISATION

Jérôme est apiculteur depuis 4 ans et habite dans les Deux-Sèvres, à Thouars. Il a accepté de nous expliquer en quoi consiste la pollinisation et pourquoi le travail des abeilles est aussi important.
La pollinisation par les abeilles sauvages présente quelques spécificités. Lorsqu’une abeille sauvage butine une fleur pour collecter du nectar et du pollen, qui serviront à la nourrir et à nourrir ses larves, elle les stocke sur ses poils et sa brosse à pollen. Cette brosse peut se situer sur les pattes arrières, ou sous l’abdomen pour les espèces de famille Megachilidae. Cette fixation précaire du pollen au corps de l’abeille sauvage est l’un des facteurs expliquant la plus grande efficacité de son travail de pollinisation.
En effet, lors du transport, seulement 10% du pollen arriveront au nid de l’abeille sauvage, tandis que 90% tomberont de son corps durant le vol, ou lorsqu’elle se posera sur une nouvelle fleur. Ce vol mouvementé contribue à la pollinisation et à la reproduction des plantes.

ZOOM SUR : LES NÉONICOTINOÏDES

Les néonicotinoïdes sont des substances insecticides utilisées en agricultures pour combattre les insectes pouvant affecter le développement des cultures. Cependant, l’usage de ces produits suscite des inquiétudes dans de nombreux pays, notamment en raison de leurs effets sur les insectes pollinisateurs.
Ces substances sont majoritairement utilisées de manière préventive en enrobage des semences. Elles pénètrent dans le système vasculaire de la plante cultivée et se retrouvent dans les feuilles, le nectar et même le pollen. Les abeilles et les bourdons qui butinent ces fleurs ingèrent donc ces produits à leur tour.
Les abeilles sauvages sont particulièrement exposées à ces insecticides, puisqu’elles nichent la plupart du temps dans le sol, et construisent leur nid à partir de terre humide (abeilles maçonnes) ou d’éléments végétaux (abeilles coupeuses de feuilles).
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Quelle est la différence entre le pollen et le nectar ? Ces deux substances sont indispensables pour les abeilles, mais sont totalement différentes !

Le pollen est riche en protéines et toutes les plantes à fleurs en produisent, tandis que le nectar contient principalement des glucides et n’est sécrété que par certaines fleurs. C’est d’ailleurs grâce au nectar que les abeilles domestiques fabriquent le miel !

Bon mois de juillet à vous.

Gazette de Juin 2022

L’été arrive à grands pas et apporte avec lui de nouvelles espèces d’abeilles. Les osmies ont déjà terminé la construction de leurs nids et laissent place aux bourdonnements plus discrets des abeilles d’été. Plus difficiles à observer, elles ont déjà commencé à investir vos Dorlotoirs et sont essentielles à la pollinisation des jardins et cultures !
Que font les abeilles sauvages en juin ? Que se passe-t-il dans le Dorlotoir ? Quand et comment mettre les nids à l’abri ? Bienvenue dans la Gazette de juin !
 

LES ABEILLES SAUVAGES EN JUIN

Le mois de juin est un mois particulier autour des Dorlotoirs. Les abeilles de printemps (abeilles maçonnes principalement, dont les désormais célèbres osmies cornues et osmies rousses) ont terminé la construction de leurs nids. Elles laissent progressivement la place aux abeilles d’été, comme les abeilles cotonnières ou les coupeuses de feuilles, qui sont plus discrètes, mais bien présentes et indispensables !
Pas d’inquiétude donc si le bourdonnement des abeilles se fait plus discret autour de vos Dorlotoirs et dans vos jardins. La transition ne prendra qu’une quinzaine de jours, le temps que les abeilles d’été fassent leur apparition. 
 

QUE SE PASSE-T-IL DANS MON DORLOTOIR ?

Dans les Dorlotoirs, les larves des abeilles maçonnes finissent de consommer leur stock de pollen. Elles grandissent et construisent leurs cocons.
C’est au tour des abeilles d’été de s’installer ! De véritables œuvres d’art apparaissent dans vos tubes selon l’espèce que vous abritez. L’abeille coupeuse de feuilles, par exemple, découpe de petits bouts de feuilles pour construire son nid. Elle assemble les fragments de feuilles pour former des cellules en forme de cigare. Chacune de ces cellules accueillera un oeuf et un petit stock de pollen !
 

QUAND ET COMMENT METTRE LES NIDS A L’ABRI ?

Les tubes en carton qui sont fermés par un bouchon de terre peuvent maintenant être retirés délicatement du Dorlotoir. Manipulez-les avec précaution pour ne pas abîmer les larves en développement.
Déposez les tubes verticalement à l’intérieur d’un bocal. L’extrémité du tube qui était au fond du Dorlotoir doit se retrouver au fond du bocal. L’extrémité qui était à l’avant du Dorlotoir est donc dirigée vers le ciel. Ainsi, les larves restent bien au contact de leur stock de pollen !
Autour du bocal, déposez un filet ou un tissu (torchon ou vieux vêtement par exemple) et maintenez l’ensemble à l’aide d’un élastique.
Entreposez l’ensemble dans une pièce à la température extérieure et à l’abri de l’humidité, dans un garage ou un abri de jardin par exemple, jusqu’à la fin de l’été. Il est important que les larves ressentent les variations de température naturelles pour qu’elles se développent au mieux.
Il est encore trop tôt pour nous renvoyer vos tubes. Nous vous préviendrons par email lorsque le moment sera venu de nous les confier pour la période hivernale !

REMPLACER LES TUBES DÉJA OCCUPÉS

Si la plupart de vos tubes ont été investis par des abeilles de printemps et que vous souhaitez installer de nouveaux tubes pour les espèces d’été, c’est possible ! Des tubes de remplacement sont disponibles sur la boutique.
Je veux des tubes

ZOOM SUR LE SYRPHE

Dans les milieux fleuris, il est très fréquent d’observer une multitude de pollinisateurs qui s’activent pour prélever du nectar, du pollen, ou d’autres ressources végétales. Certains insectes ressemblent fortement aux abeilles mais n’en sont pas !
Le syrphe fait partie de ces auxiliaires du jardin qui nous trompent aisément. Dépourvu de dard, il ne pique pas. Il utilise le mimétisme pour ressembler à une abeilles et décourager ses prédateurs. On peut différencier le syrphe d’une abeille grâce à son unique paire d’ailes (quand l’abeille en a deux). Ses antennes sont aussi beaucoup plus courtes que celles des abeilles.
Cette petite mouche est un agent incontournable contre les pucerons, mais c’est aussi un très bon pollinisateur. Les adultes se nourrissent de pollen et de nectar, comme les abeilles sauvages, et participent donc à la pollinisation de nos jardins et cultures.
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ÇA SE PASSE CHEZ VOUS : TÉMOIGNAGE DE CATHERINE

Catherine habite dans l’arrière-pays niçois et elle est une Dorloteuse d’abeilles sauvages depuis maintenant 2 ans. Comment est-elle devenue Dorloteuse ? Pourquoi avoir choisi de dorloter les abeilles sauvages ? Elle a accepté de partager son aventure avec nous !
Vous souhaitez témoigner ? Nous serions ravis d’échanger avec vous !
Écrivez-nous !
Que votre aventure dure depuis quelques années ou qu’elle vienne tout juste de commencer, chaque avis compte et aide à faire connaître l’initiative ! Si le cœur vous en dit, n’hésitez pas à laisser un commentaire pour témoigner de votre expérience de Dorloteur ou Dorloteuse d’Abeilles.
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Gazette de Mai 2022

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Les jours rallongent, le pollen chatouille le nez et les chants d’oiseaux retentissent. C’est officiel, le mois de mai s’est définitivement installé ! Les abeilles maçonnes sont toujours bien présentes et virevoltent autour des Dorlotoirs. Que se passe-t-il pour les osmies en mai ? Quels sont les impacts de la météo sur le comportement des abeilles ? Le bourdon est-il une abeille comme les autres ? Bienvenue dans la Gazette du mois de mai !
 

LES ABEILLES SAUVAGES EN MAI

Au mois de mai, l’activité des abeilles sauvages se poursuit. Dans les régions les plus chaudes, il se peut que les osmies aient déjà presque terminé la construction des nids. Les larves des premières semaines ont bien grandi en se nourrissant du pollen. Les plus jeunes ressemblent encore à des grains de riz et sont en pleine croissance. C’est le bon moment pour les observer dans les tubes transparents ! 
La croissance des jeunes abeilles maçonnes
L’œuf de l’abeille maçonne éclot environ 7 jours après la ponte pour donner naissance à une petite larve. Cette dernière est posée sur le stock de pollen laissé par la maman abeille dans la cellule de son nid. La larve s’en nourrit et continue de grandir durant 40 jours. C’est après cette période de croissance que la larve commence à tisser son cocon, dans lequel elle passera ensuite près de 10 mois !
Que faire si tous mes tubes sont occupés ?
Si tous vos tubes sont occupés dans votre Dorlotoir, attendez le mois de juin pour les mettre à l’abri. En effet, les larves à l’intérieur sont encore jeunes et fragiles : il faut éviter de les déplacer. Dans quelques semaines, vous pourrez retirer délicatement vos tubes pour les mettre à l’abri dans un endroit sec.
Si vous souhaitez les remplacer pour accueillir des abeilles d’été (les coupeuses de feuilles et les cotonnières devraient bientôt faire leur apparition !), vous pourrez vous en procurer sur notre boutique en ligne. Mais pas d’inquiétude, nous vous expliquerons tout cela en détail dans la gazette de juin !
 

LES ABEILLES ET LA MÉTÉO

Vous êtes vous déjà demandé ce que deviennent les abeilles sauvages en hiver, lorsqu’elles disparaissent mystérieusement ?
Le cycle de l’abeille sauvage est calqué sur les variations de température. Déjà soumises à de nombreux stress comme les pesticides, les maladies et les parasites, les perturbations météorologiques et climatiques viennent s’ajouter aux contraintes de vie de nos abeilles.
Merci à Isabelle, Annick et Christine pour ces jolies photos
Lorsqu’il commence à faire froid, c’est le signal de l’arrivée de l’hiver. Les abeilles maçonnes entrent alors en diapause, période pendant laquelle elles se développent dans les cocons. Et au contraire, la remontée des températures à la fin de l’hiver est le signal que les beaux jours reviennent et qu’il est temps d’éclore ! Le dérèglement climatique a un impact direct sur le cycle de l’abeille sauvage. En effet, si l’hiver est trop doux, les abeilles peuvent ressentir les températures printanières et éclore trop tôt… Alors qu’elles ne trouveront aucune fleur à butiner ! Et si une vague de froid arrive après ce réveil précoce, cela peut les fragiliser et les priver de toute nourriture.
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COMMENT AIDER LES OSMIES EN MAI ?

Pour aider les abeilles sauvages, veillez à installer votre Dorlotoir à l’abri de la pluie et du vent, à plus de 50 cm du sol et si possible orienté vers l’est ou le sud-est. Si vous le pouvez, proposez-leur un point d’eau ou construisez-en un : une petite coupelle d’eau suffira pour que les abeilles sauvages puissent se rafraîchir durant l’été. Dans le jardin, n’utilisez pas de produits chimiques, ne tondez pas la pelouse trop souvent et laissez quelques zones où les fleurs sauvages pourront pousser librement !
 

ZOOM SUR LE BOURDON TERRESTRE

Partons à la découverte d’une autre abeille sauvage. Celle-ci ne s’installe pas dans le Dorlotoir mais elle est bien présente dans vos jardins : c’est le bourdon terrestre !
Reconnaissable à son profil robuste et à son vol un peu hésitant et bourdonnant, il très apprécié par les cultivateurs de tomates. Et pour cause ! C’est une plante qui nécessite un mode de pollinisation bien spécifique, que le bourdon est l’un des seuls à maitriser. Le bourdon, grâce aux muscles de ses ailes, s’accroche tête en bas à la fleur de tomate et la fait vibrer pour en détacher les grains de pollen.
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Une citation qui résonne particulièrement en ce moment, et que nous avions envie de partager avec vous :
L’homme se doit d’être le gardien de la nature, non son propriétaire” 
Philippe Saint Marc 

Gazette d’Avril 2022

La météo incertaine de ces derniers jours a poussé les abeilles à se mettre à l’abri et les bourdonnements se sont faits discrets dans les jardins. Dès que les températures seront plus clémentes, la saison reprendra son cours et les butineurs se remettront à l’ouvrage ! Le mois d’avril est une des périodes les plus propices pour observer les abeilles maçonnes dans les Dorlotoirs.
COMMENT LES ABEILLES MAÇONNES FONT-ELLES LEUR NID ?

Dans certaines régions de France, les osmies n’ont pas chômé ! Elles ont déjà bien avancé la construction de leurs nids dans les Dorlotoirs. Vous rappelez-vous comment l’abeille maçonne fait son nid ? Non ? Suivez-nous, on vous explique tout !

Ce sont uniquement les femelles qui construisent les nids. Elles vont chercher un peu de boue humide qu’elles rapportent au nid pour en faire des cloisons. En séchant, la boue humide durcit et forme une sorte de ciment. C’est pour cela qu’on appelle aussi ces abeilles « abeilles maçonnes » !

Pour faire son nid, l’abeille maçonne dépose un stock de pollen au fond du tube du Dorlotoir. Elle pond un œuf sur le pollen et referme la chambre de son bébé avec une cloison de boue humide. Elle répète l’opération une dizaine de fois, jusqu’à ce que le tube soit plein !
POURQUOI RESTENT-ELLES À PROXIMITÉ DE LEUR NID ?
Chaque abeille solitaire est responsable de son propre nid. Dès qu’elle s’en éloigne, elle laisse sa descendance à la merci des parasites et des prédateurs qui peuvent s’attaquer au nid ou directement aux jeunes larves. C’est pourquoi les abeilles solitaires restent dans un périmètre de 250 mètres et qu’elles ne partent jamais très longtemps. Elles virevoltent de fleur en fleur à toute allure pour rentrer au plus vite !
QUE FAIRE UNE FOIS QUE TOUS MES COCONS ONT ÉCLOS ?
Dans les régions les plus chaudes, les éclosions des cocons d’osmies sont déjà bien avancées. Si en revanche vos cocons n’ont pas encore éclos, n’ayez pas d’inquiétude ! Certaines espèces (comme osmia rufa par exemple) arrivent un peu plus tardivement, souvent au début du mois de mai.
Si et seulement si vous êtes certain.e que tous vos cocons ont éclos, vous pouvez retirer la boîte ronde à cocons et :

Dans le Dorlotoir Chalet ou Mimosa

Refermez la nurserie à l’aide d’un bouchon noir. Cela protègera vos tubes des parasites qui pourraient se faufiler par cette porte d’entrée !

Dans le Dorlotoir Cabane

Remettez en place le reste des planchettes et des tubes dans le Dorlotoir Cabane pour accueillir de nouvelles abeilles !

QUE FAIRE DE MES TUBES QUI SONT DÉJÀ OCCUPÉS ?
Si les abeilles maçonnes ont été actives dans votre région ces dernières semaines, il se peut que certains tubes de votre Dorlotoir soient déjà fermés par un bouchon de terre. Cela signifie qu’une abeille y a fait son nid ! Vous pouvez laisser les tubes en place encore quelques semaines : les larves sont fragiles et il serait risqué de les déplacer. Dès le mois de juin, nous vous guiderons dans la mise à l’abri de vos tubes !
DÉBUT DE SAISON EN PHOTOS
Un immense merci à celles et ceux qui partagent avec nous leur quotidien de Dorloteur ou Dorloteuse d’Abeilles ! Voici un petit extrait des magnifiques photos qui nous ont été envoyées…
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